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For A Fistful Of Records
14 juillet 2006

Living Things : "Ahead Of The Lions" /// Même Albini peut se tromper

82876769392Bon. Il est bon de savoir parfois reconnaître ses erreurs. Alors je le dis : non, je n'aurais pas dû acheter l'album des Living Things « Ahead of the lions ». Je l'avoue, j'ai cédé à une pression hype intello idiote. Les publicitaires oeuvrant sur ce disque ont en effet bien pris en compte les réflexes imbéciles du pseudo-esthète musicophile qui, lorsqu'il voit inscrit sur une jaquette « enregistré par Steve Albini », ne peut pas contrôler sa carte bleue. Le problème, c'est que le génial leader de Shellac, producteur d'albums aussi parfaits que le « In utero » de Nirvana ou « Plug » de Sloy, n'est pas infaillible. Enregistrer des disques, c'est son métier. Et comme il faut bien qu'il mange, il est normal qu'il accepte parfois de travailler sur des choses moins intéressantes, voire, soyons franc, des bouses.
En effet, il faut le dire, « Ahead of the lions » est absolument inintéressant. Se réclamant des Clash, des Pistols et autres Dead Kennedys, les Living Things rappellent en effet ces glorieux aînés, sur des points cependant bien précis, dont l'engagement politique, indiscutable à la lecture des textes bien qu'inaudible à l'écoute de l'album. Malheureusement pour eux et, par conséquent, pour nous, les autres éléments empruntés par le groupe à ces grands noms du punk sont ceux que tous auraient voulu oublier : des riffs basiques et des mélodies d'une grossièreté crasse. Insupportable sur la longueur, « Ahead of the lions » reprend donc, sans talent, tous les mauvais côtés du punk, oubliant le génie des Strummer, Lydon et autres Biafra, et ajoutant quelques touches personnelles : des voix inexistantes, des relents de métal bouseux, bref, tout cela sent à la fois le renfermé et le manque d'originalité.
La prod d'Albini est à l'image de l'album : creuse. Preuve que, tout comme Zinedine Zidane, le vieux maître de Chicago, déifié depuis vingt ans par les amoureux du rock indé, n'est au fond qu'un homme, imparfait, comme tout un chacun. Cela ne remet certainement pas en question son importance et tend même à le rapprocher un peu plus de nous, simples mortels.
Pour en revenir aux pénibles Living Things, la situation est simple à résumer : ne téléchargez pas, ne copiez pas, n'achetez pas (même en promo à 9 € 99) « Ahead of the lions ». C'est très mauvais.

Clint

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